12 / 01 / 2011
Douche froide, bien tonique, découverte du quartier premiers pas pour le petit déjeuner qui se voudra continental, car nous n’arrivons pas à comprendre. Des toasts beurrés nous sont proposés, mais ils ont un furieux gout d’ail. Demain j’essaye autre chose.
Le chauffeur SETHU, dont je suppose que c’est le premier accompagnement est comme nous, avec des cheveux blancs. Il est rutilant tout en blanc, pli du pantalon impec, la voiture a été astiquée. Il ponctue ses phrases par un « yes mam » inhabituel.
CHENNAI (ancienne MADRAS) notre ville d’arrivée qui sera aussi notre ville de départ. Elle fait 70 km2, car elle s’est reliée à de nombreux
villages alentour. Des rickshaws a touche- touche, des temples interdits aux non indiens, ou indiens résidants à l’étranger, je l’apprends rapid
ement, des mendiants, des j’m colle à toi t’a
besoin d’moi, des vendeurs ambulants, (un brodeur de sari, les perles sont minuscules)
CA Y EST, JE SUIS EN INDE.
J’attendais depuis si longtemps de la découvrir. Maintenant, je suis arrivée, il ne me reste qu’à cueillir la beauté qu’elle m’offre.
Nous commençons nos visites établies depuis belle lurette. Le fort St Georges. De nombreux contrôles pour arriver à l’Eglise anglicane Ste Mary Church, car toujours un campement militaire. Les bancs sont en pur style colonial, en osier tressé avec de multiples dessins. C’est surprenant.
Nous pensons déjà aux futures cartes postales et nous partons à la poste centrale. C’est un bâtiment en briques rouges. Les équipements pas très modernes, le tri se fait dans des sceaux, c’est ce que je crois au départ, mais je pense ensuite que ce sont peut être des vœux car ca ferait peu de courrier.
Nous raflons la totalité des timbres disponibles, mais nous ne savons pas si dans l’avenir nous pourrons trouver des cartes postales. A suivre..
En fin d’après-midi, après avoir flâné dans les rues autour de notre hôtel, nous retrouvons notre chauffeur, toujours un quelque chose dans la bouche, mais quoi ??? qui nous fait découvrir la plage de Chennai. Je ne mets pas les pieds dans l’eau cette fois ci, mais nous allons revenir à la fin de notre séjour, et là, je mettrai mes pieds dans l’eau du Golfe du Bengale. Quelle magie autour de ce nom, je le prononce et j’ai l’impression de me transformer en maharané d’un film des années 50.
La plage est immense, très large a 7 km de long. Un moment de calme.
Il y a de nombreux bateaux de pêches, des centaines de chaussures oubliées, des abris de fortune aussi. Personne ne se baigne car à cet endroit c’est très dangereux. Après une petite prise d’air marin et d’embruns, nous remontons dans la voiture pour le marché aux poissons qui se situe sur l’ancien village de pêcheurs, expulsés pour construire en front de mer, un futur complexe. Ils se retrouvent à vivre dans un bidonville en bord de mer.
Comme toujours, dès que les femmes aperçoivent mon appareil photo, elles me demandent de les photographier. Difficile d’avoir un sourire, elles posent dans un grand sérieux Je tape dans les mains, fais des singeries pour les obliger à sourire Je passe tout le monde en revu, elles demandent à se voir, appellent les copines. C’est chaque fois un beau moment qui m’est offert.
L’espace d’un instant je regrette de ne pas pouvoir faire cuire ces magnifiques crevettes king size qu’elles mes présentent, ainsi que le crabe qui prend la tangente. Derrière elles sur le sable les animaux de la ferme. Il y a chèvres et poules qui cherchent fortune. Un corbeau se sert du dos de la chèvre comme taxi
Ce soir soirée de gala dans le temple KAPALEESHARAN , le premier que je visite, assister à une exhibition de danse Bharatanatyam, par des jeunes filles appelées Devadasi, c’est une école. Elles ont entre 11 et 17 ans, gracieuses, elles sont belles dans leur costume très coloré, leurs bijoux dorés au nez, oreilles et chevilles scintillent dans la nuit. C’est une danse d’une grande précision, les gestes que j’essaye de compter sont si divers et nombreux, ainsi que les pas, les mouvements des yeux et de la tête, me font comprendre d’une part le bonheur qu’elles ont de danser, et d’autre part la somme de travail que cela leur a demandé pour en être déjà là. C’est la danse classique ancestrale, originaire du Tamil Nadu. Elle est tombée en discrédit au XVIe car devenue synonyme de prostitution.
Le temple de KAPALEESHARAN est dédié à Shiva, est un des temples les plus connus des villes saintes du Tamil Nadu.
La journée a été bien remplie, il fait nuit noire a 18 heures, la ville s’anime sans moi. Je vais me coucher.